BRASURES / SOUDURES

Lors d'une brasure ou soudure, il y a un mélange intime (plus ou moins superficiel)  au niveau atomique de la structure des métaux.

Tout d'abord un rappel de définitions  :

SOUDURE : relier deux métaux identiques (ou peu différents) par fusion (fonte) des 2 parties à relier. Il peut y avoir un apport de métal au milieu de la partie en fusion, c'est le cas de la soudure électrique, MIG et autres. Le métal d'apport (mais ce peut-être un gaz) ne sert qu'a diminuer la tension superficielle, ce qui permet aux métaux de mieux se mélanger. La soudure de certaines matières plastiques est possible (PVC, Polyéthylène...) mais ce n'est pas le sujet ici.

BRASURE : apport de métal (métaux) différent du support qui seul fusionnera (fondre) sur les supports. Le mélange se fera  entre le premier métal et le métal d'apport, puis entre celui-ci et l'autre métal. Les métaux peuvent être totalement différents. La brasure tiendra donc par l'intermédiaire du métal d'apport, la résistance sera donc plus faible qu'une soudure. La température de fusion (du métal d'apport) sera beaucoup plus faible que la température de fusion des deux métaux (soudure).

Donc, dans notre activité de modélisme, dans tous les cas il s'agira de brasure, le terme soudure sera impropre... mais le plus couramment employé  (en Anglais, brasure se dit "soldier", d'où la dérive de mot ! ) Il est possible de souder certains laitons de bonnes épaisseurs avec apports de différents gaz (source : "L'air liquide").

On a retrouvé un objet en bronze brasé en Iran, daté de --3300 ! La soudure a démarré lors de l'explosion de la métallurgie au XVII

Par définition, nous réalisons presque exclusivement de la brasure tendre car inférieure à 450° (c'est la définition de brasure tendre !). Rien à voir avec la solidité ! (soudure à la forge)

Pour réaliser une bonne brasure, il faut deux métaux propres et dégraissés, du flux, du fil de brasure adapté, un moyen de chauffage, et ne pas bouger, ni toucher.

Pour faire un tour autour de la brasure, on va développer :

Dans les paragraphes précédents nous allons essayer d'apporter des réponses à différentes questions, par exemple :

Il faut bien comprendre que souder ou braser deux pièces en bronze épais sur toute leurs longueurs, et en plus il faut que ce soit solide et propre, est assez difficile !

Il faut donc fournir une certaine quantité de chaleur (en Joules) qu'il ne faut pas confondre avec la température (en degrés).

Si on chauffe, strictement de la même manière, une même quantité d'eau et d'huile, l'eau chauffera plus lentement : on appelle cela la capacité thermique (capacité calorifique, il y a plus de 30 ans ! )

La capacité thermique est relativement faible et très proche pour les métaux utilisés en modélisme. Le Plomb est plus faible encore, et donc les alliages contenant du Plomb chaufferont plus vite (utile pour les fils de brasure). A titre d'indication, l'eau chauffera 10 fois plus lentement : donc pour refroidir (la pièce ou le doigt ! ) il faut mettre de l'eau.

Nous venons de voir que la brasure demande la fonte du métal d'apport. Cette chaleur est dite « douce » car pour nous pas question de faire une étincelle, cela obligerait à de grosses réparations pour cacher les dégâts en résultant.