THE peintures
En fonction des couleurs du modèle, il faudra peut-être passer par une phase de masquage ; cacher les surfaces prévues d'une autre couleur. Pour cela du scotch de peintre adhérant mais pas trop par contre si la séparation entre deux teintes doit être parfaites il faudra soit découper ce dernier, soit utiliser des liserés calibrés. Autres alternatives les masques liquides à appliquer au pinceau à privilégier pour des surfaces complexes.
Comment masquer ?
Cette fois-ci, ça y est, on est prêt ! Préparation de la peinture. Le moment où tout se joue !!!
Si vous espérez une recette universelle, il n'y en a pas. Autant de recettes que de types de peintures (à solvants, acryliques...) et de marques. Pour une même marque la pigmentation entre couleur peut s'avérer différentes et il faudra s'adapter. Je recommande vivement d'utiliser les produits d'une même marque pour commencer plus facilement. Il sera toujours tant de jouer à l'apprenti chimiste plus tard quand les fondamentaux seront maitrisés.
Qu'est-ce qu'une peinture ?
Donc une règle d'or : L'expérimentation !!! Avant de pulvériser la locomotive si durement et joliment assemblée on essaye sur une pièce martyre. A l'aérographe on n'a pas la possibilité de peser nos ingrédients(peinture + diluant) comme en carrosserie auto, car on travaille avec de petites quantités donc, c'est difficile.
Objectif de l'expérimentation valider les paramètres suivants :
- La dilution : la fluidité doit être entre celle du lait et de l'eau. Avec l'habitude on sait l'apprécier, une astuce que beaucoup utilisent, mettre une goutte sur le bord du récipient utilisé pour le mélange, la goutte doit s'écouler assez vite (la vitesse d'une goutte de lait. Oui je sais on est loin d'une donnée physique mesurable) sans montrer une trop grande transparence par rapport à la peinture de base (sur dilution potentielle). Enfin on regardera si du dépôt ne se forme pas au mélange de la peinture et du diluant. Ça arrive même parfois avec les produits d'une même marque. Dans le cas de dépôts inutile de persévérer, la buse sera rapidement colmatée.
- La pression d'air : la pression recommandée est de 2 bars mais :
- on peut descendre jusqu'à 1,5 bars sur des travaux de précision mais attention de gérer proportionnellement le débit de peinture
- monter jusqu'à 2,5 bars si l'on veut arroser large, débit de peinture en grand. La aussi le test permettra de valider la bonne pression
- L'essai : le moment est venu de mettre le précieux mélange dans le godet et de faire un essai sur une pièce martyre.
On appuie sur le déclencheur c'est l'air, on tire en arrière la peinture arrive, mi-gaz sur les deux, à 30 cm environ de la surface :
- Une bonne préparation va donner une atomisation très fine de la peinture (on doit à peine distinguer les points de couleur tant ils sont petits) et avoir une peinture qui tient au support. Un spray continue
- Ça crachouille, certains pigments semblent solides, le flux du spray est saccadé => pas assez diluée ou du dépôt et la buse va se boucher
- Ça pulvérise bien mais la peinture sur le support forme des mini-gouttes qui coulent => trop diluée la coulure sera là avant que la teinte soit homogène
- La teinte : la couleur attendue est validée.
Une fois que ces 4 paramètres sont satisfaisants, on s'assure que la pièce à peindre est bien propre, pas de petites particules, on revérifie les masquages s'il y en a et il n'y a pu qu'a appliquer la teinte de la même façon que l'apprêt, plusieurs voiles successifs jusqu'à l'obtention d'une couleur homogène. Attention aux surfaces complexes, y aller par voiles successifs pour ne pas créer un « réservoir » de peinture qui finira par se transformer en coulure.
En cours de pulvérisation si le spray n'est plus conforme a l'initial c'est que qu'un paramètre évolue quelques pigments grossiers apparaissent (regarder le bout de la buse il manquait peut-être un peu de dilution) ou le spray semble moins puissant (Zut le compresseur n'était pas branché ou le sa pression de remise en route était à 1bars) des exemples mais pour illustrer qu'il faut maintenir les conditions optimum de pulvérisation