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Caisse - Comme pour ses autorails des derniers types (ABJ, ADX), la RNUR. a établi la charpente en poutre à treillis sur toute la hauteur des faces, avec entretoise raidit par le châssis, le pavillon et les cloisons.

Cette charpente a été réalisée à partir d'éléments de tubes carrés, en acier B, assemblés par soudure électrique.

Très légère, elle ne pèse que 2,8 t pour un poids total d'un autorail à vide de 17 t. Elle a été soumise à des essais de charge au cours desquels ont été faites des vérifications de résistance avec mesures des déformations et des fatigués. Elle a parfaitement résisté à une charge de 27 t, correspondant à 3,5 fois la charge que supporte l'autorail en service normal.

Elle est revêtue, à l'extérieur, de panneaux d'ornal (alliage d'aluminium), agrafés sur les faces et rivés sur le pavillon, et, à l'intérieur, par des tôles d'aluminium. Le plancher est en tôle ondulée d'acier galvanisé, recouvert d'un contreplaqué avec interposition de soie de verre et d'une thibaude. Le contreplaqué est revêtu de linoléum dans les compartiments à voyageurs, et de tôle d'aluminium striée dans le compartiment à bagages.

Le compartiment moteur est isolé du poste de conduite et du compartiment à bagages par un cloisonnement pare-feu ; des regards munis de vitres de sécurité permettent au conducteur de surveiller le compartiment moteur, et au chef de train de regarder la voie, à travers un hublot sur la paroi de l'extrémité de l'autorail.

Entre le compartiment à bagages et le compartiment à voyageurs se trouve une cloison pleine, également pare-feu, avec porte de communication. A la partie supérieure de cette cloison existe une ouverture vitrée permettant au conducteur de voir, de son poste, à travers les baies vitrées de l'extrémité des compartiments voyageurs.

La plateforme d'accès sépare le compartiment à voyageurs en deux groupes ; il existe une cloison vitrée avec porte entre la plateforme et le compartiment extrême, et seulement de simples barres d'appui au-dessus des sièges entre la plateforme et le compartiment milieu.

Les portes extérieures d'accès à la plateforme sont du type repliant, à 4 vantaux conjugués, dont les déplacements ne prennent que peu de place dans la plateforme.

Sur les deux autorails prototypes, ces portes se replient vers l'intérieur et sont commandées pneumatiquement : une poignée conjuguée avec le robinet d'air comprimé permet la manœuvre par, les voyageurs; en cas de défaillance de la commande pneumatique, la manœuvre peut être faite à la main.

Sur la série des 50 autorails en construction, les portes, toujours pliantes et à 4 vantaux, s'ouvriront vers l'extérieur et il n'y aura pas de commande pneumatique : ces portes seront du type, de réalisation très heureuse, adopté par les Chemins de fer Suisse sur certaines de leurs récentes voitures allégées.

Dans le compartiment à bagages, les portes sont constituées par des rideaux métalliques s'enroulant dans un tambour à leur partie supérieure. 

Les baies de l'autorail offrent une grande visibilité (1030 mm x 800 mm). Elles sont munies, d'un côté, de vitres fixes, et de l'autre, de vitres demi-ouvrantes. Ces dernières, d'un type étudié par la S.N.C.F. et les établissements Klein pendant la guerre, sont commandées par une manivelle placée au milieu de la traverse à mi-hauteur de la baie; elles sont équilibrées par un ressort logé dans cette traverse.

Les baies sont garnies de rideaux coulissants.

Les sièges sont d'un type unifié, étudié par la S.N.C.F. pour ses autorails ; facilement démontables, ils permettent un entretien commode, par simple échange des garnitures ; leur dégagement à la partie inférieure facilite le nettoyage et offre une place appréciable pour certains bagages à main. 

Les deux autorails prototypes sont munis de porte-bagages longitudinaux le long des parois au-dessus des baies.

Les autres autorails en construction auront des porte-bagages transversaux au-dessus des sièges et sans liaison avec ceux-ci. Cette disposition, adoptée dès 1945 pour une série de 20 remorques, sera étendue également à tous les futurs autorails ; elle offre une plus grande capacité pour le logement des bagages, sans nuire à 1°esthétique.

Dans le compartiment à bagages se trouvent les accessoires habituels à la disposition du chef de train (strapontin, tablette, casier à plis, etc...).

On accède du compartiment à bagages au poste de conduite par quelques marches; un rideau en tissu, à agrafes, permet de fermer le passage d'accès et d'isoler le kiosque des courants d'air lorsque les rideaux du compartiment à bagages sont levés. 

Le poste de conduite, spacieux, permet éventuellement à deux agents de se tenir à côté du conducteur ;

  • celui-ci, assis perpendiculairement au sens de marche, peut surveiller la voie aussi bien à sa droite qu'à sa gauche, c'est-à-dire en marche AV ou AR ;
  • à sa droite, la visibilité est parfaite, le kiosque étant voisin de l'extrémité de l'autorail
  • à sa gauche, le conducteur peut apercevoir la voie à 60 m environ de l'autorail, par-dessus le pavillon; pour la vision à des distances plus réduites, parfois nécessaire au cours des manœuvres, un périscope lui permet de voir à travers les baies frontales du compartiment extrême. Le périscope est réglé de façon à raccorder sensiblement l'image qu'il donne avec ce que le conducteur voit par vision directe au-dessus du pavillon.

Devant et derrière le conducteur, les baies sont munies de vitres mobiles permettant l'aération du kiosque. Le plafond de ce dernier est à double paroi, avec circulation d'air.

Le poste de conduite renferme évidemment tous les appareils nécessaires à la conduite et au contrôle. Leur groupement judicieux rend la conduite de l'autorail particulièrement facile.